Moutons en procession
d’incessante transhumance ou nuages neigeux, allant, venant, t’informant, déformant, transformant, pensées glissent dans tes lointains. Point ne
veux aujourd’hui les retenir, les capter, les figer, point ne veux dé-montrer.
Qu’elles aillent, gambadant, furtives,
au gré, vire voltant au vent qui les grise. Nuées pensives filent le ciel, le
lissent, le tissent et détissent, le
friselisent, enflent, crèvent faisant pleuvoir des mots
Ne pas raisonner; juste se faire
résonnance de ces mots s’aversant en touches sur ta peau tambourinée. T’appellent leurs phonèmes, te hèlent, s’épellent
en ruissellements de pluies plurielles
puis fluviales. Ton être s’en pénètre, se coule dans leur fil, s’en creuse de
sillons, traits, couleurs, vibrant, crayonnant
paysages, visages, émotions,
silences, tandis que vacante, déliée, nonchalante, tu bivouaques en l’instance de ta plus simple expression
nc
.