Barque arrimée ;
creux solitaire et silencieux
entre saules et bambous.
A fleur d’eau, heure lisse…
ailes de libellule…
froissé, l’air se referme.
Bleu grisé et vert doux…
mots et pensée gommés…
fondent aux couleurs de l’instant.
noco
Ce à quoi Tarek Essaker a souhaité donner 'en regard' :
Midi ouvre jardin
Ombre aux voûtes
Plumes libellule qu'eau défroisse
Barque calebasse
Brise ondule
Onde rendue aux roseaux
Se plient
Herbes s'épellent
Lumière à flanc
Figures de diamant.
Là où rien n'existe
Un détail s'entête
À retenir la barque…
Ce à quoi >Vincent Lefèvre aimerait ajouter :
Dai Xiao-lian, qin
Eaux courantes, 5:45
3 commentaires:
Attendez, Noëlle, je cherche dans mon Anthologie de la poésie classique chinoise si je vous y trouve !
Simplement magnifique… On se contenterai du son et des textes en vis-à-vis… Un mouvement se déclenche et arrimé aux indicibles filets du silence et des ondulations qui nous traversent, il touche au périlleux voyage que la vie nous restitue avec une extrême mesure et force, légèreté et aussi fugaces fugues… Merci cher Vincent.
Absence et présence dans cette musique...des plis froissés, défroissés des tourbillons, des flux et reflux, des creux qui s'évasent, des désordres dans une structure ... un cheminement et comme un essor retenu de la barque... qui se déploie à l'infini dans la résonance prolongée des derniers sons.
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